En tant que propriétaire de maison, vous avez l’occasion de contribuer à l’effort collectif pour protéger l’environnement. Une façon d’y arriver est de réaliser un aménagement paysager écologique, soit un espace qui procure un environnement sain, qui réduit l’arrosage nécessaire et qui favorise la biodiversité.
Voici quelques pratiques qui vous aideront à créer un aménagement paysager écoresponsable.
Optez pour une pelouse durable
Le beau gazon vert que l’on retrouve devant les façades des maisons et dans les cours est certes très joli, mais loin d’être écolo. Très capricieux, il requiert une grande quantité d’eau et de fertilisants pour garder fière allure tout au long de l’été. De plus, en raison de son uniformité, il n’est pas un atout pour la biodiversité, car il n’attire pas une grande variété d’insectes utiles.
Pour une pelouse durable, on peut remplacer le gazon par d’autres couvre-sols tout aussi esthétiques que pratiques, comme le trèfle, qui produit de jolies fleurs mauves ou blanches, ou encore le thym serpolet, dont la floraison parfumée attire les insectes pollinisateurs en grand nombre.
Privilégiez les matériaux écologiques
Pour les chemins d’accès et les terrasses, évitez les matériaux imperméables comme l’asphalte. Ce dernier crée des ilots de chaleur sur lesquels l’eau de pluie ruisselle, entrainant dans son sillage des polluants qui se retrouvent ensuite dans nos égouts et, ultimement, dans nos cours d’eau.
Choisissez de préférence des pavés perméables ou des dalles alvéolées, qui absorberont l’eau de pluie dans le sol. Le gravier et les copeaux de bois sont également de bonnes options.
Oui aux plantes indigènes, non aux plantes envahissantes
Les espèces indigènes sont celles qui tirent leur origine du territoire dans lequel elles poussent et donc qui sont parfaitement adaptées à notre climat. Les espèces exotiques, en revanche, risquent de nécessiter plus de soins (arrosage, fertilisation) et d’étouffer les plantes indigènes.
Il est recommandé de se débarrasser des espèces exotiques envahissantes, telles que la berce du Caucase, la salicaire commune ou la renouée du Japon, puisqu’elles entravent la croissance des espèces indigènes par leur prolifération rapide, limitant la biodiversité dans le milieu où elles se trouvent. Pour éviter leur propagation, vous pouvez les jeter à la poubelle, et non au compost.
Pensez aux pollinisateurs
Les insectes pollinisateurs, comme les abeilles et les papillons, sont très utiles. En effet, ils transportent des grains de pollen d’une fleur à l’autre en butinant, favorisant le cycle de vie de nombreuses espèces végétales. C’est grâce à eux que nous pouvons récolter des fruits, des courges et d’autres végétaux comestibles!
En plantant des fleurs qui attirent les insectes pollinisateurs, telles que l’achillée millefeuille, l’asclépiade, la rudbeckie et le zinnia, vous contribuez grandement à la biodiversité! Pour maximiser l’effet, choisissez différentes espèces qui fleuriront tout au long de l’été.
Intégrez des plantes comestibles
Pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable en ajoutant des plantes comestibles à votre aménagement paysager? Qu’il s’agisse de fleurs (achillée millefeuille, œillet mignardise, etc.), de fruits (comme les fraises et les bleuets), de légumes (poivrons, haricots, bette à carde et tomates) ou d’herbes (menthe poivrée, thym, basilic, persil), plusieurs plantes comestibles embelliront votre parterre par leur esthétisme. De plus, il est toujours gratifiant de récolter ce que l’on a semé!
Évitez l’utilisation d’engrais et de pesticides
Les engrais et les pesticides, même biologiques, peuvent nuire à la biodiversité du milieu. Certains engrais, lorsqu’ils se retrouvent dans nos cours d’eau à la suite du ruissellement, entrainent la prolifération excessive des cyanobactéries (algues bleues), perturbant l’écosystème de nos lacs.
Privilégiez l’herbicyclage et le feuillicyclage, des pratiques qui consistent à laisser l’herbe tondue et les feuilles déchiquetées sur son terrain. Elles permettent de recycler les nutriments, comme l’azote, qui se trouvent naturellement dans l’herbe et les feuilles, limitant l’utilisation d’engrais chimiques. En optant pour des plantes indigènes à faible entretien, vous limiterez aussi le besoin de recourir à des engrais et à des pesticides.
Vous voulez d’autres trucs pour votre aménagement paysager? Lisez cet article de blog!